Petits chiens qui n’aboient pas : Races silencieuses à connaître

Ils tiennent dans un sac, font fondre les cœurs et accompagnent nos vies citadines. Mais voilà : leur voix peut parfois couvrir celle du facteur, du voisin du dessus… ou de vos propres pensées.

Heureusement, tous les petits chiens ne sont pas des aboyeurs compulsifs. Il existe des races étonnamment calmes, discrètes, parfois même silencieuses.

Cet article vous propose un tour d’horizon de ces compagnons miniatures qui savent se faire aimer sans trop se faire entendre.

Mythe ou réalité : existe-t-il vraiment des chiens qui n’aboient pas ?

On aimerait pouvoir dire oui, qu’il existe des races 100 % muettes, parfaites pour une vie en appartement. Mais soyons honnêtes : tous les chiens aboient, c’est dans leur nature. C’est leur manière de s’exprimer, de signaler un danger, de dire qu’ils s’ennuient… ou qu’ils ont repéré une feuille bouger. Ce qui change, en revanche, c’est la fréquence et l’intensité des aboiements selon les races.

Certains chiens sont naturellement plus calmes, plus observateurs, ou tout simplement moins réactifs aux stimulations sonores. Et ce n’est pas forcément lié à la taille. Le Chihuahua, par exemple, pourtant minuscule, est célèbre pour son aboiement facile.

À l’inverse, le Basenji est connu comme « le chien qui n’aboie pas », même s’il émet des vocalises très particulières, proches du chant tyrolien (véridique !).

Selon une étude menée par Apartment List, le Basenji est la race la plus silencieuse, suivie du Cavalier King Charles Spaniel et du Carlin. Comme quoi, le silence peut être génétique… mais reste influencé par l’éducation et l’environnement. Ce n’est pas une formule magique, mais un terrain favorable.

Top 6 des petites races réputées pour leur calme

Si vous cherchez un chien discret, qui ne vous fera pas sursauter à chaque portière qui claque, voici une sélection de races petites par la taille, grandes par le calme.

Le Basenji

Star incontestée des chiens silencieux, le Basenji est connu pour ne pas aboyer. Mais cela ne veut pas dire qu’il est muet : il émet un son unique, un mélange de gloussement, de jodel et parfois même de sifflement, appelé le « yodel africain ».

Très propre, presque félin dans son comportement, il est autonome, élégant et demande un maître présent mentalement plus que physiquement. Il aime les défis et les jeux d’intelligence, et saura ravir les amoureux de chiens… un peu différents.

Le Cavalier King Charles Spaniel

Tout simplement l’un des chiens les plus doux et affectueux du monde canin. Le Cavalier King Charles adore le contact humain, s’adapte facilement à tous les styles de vie, et n’aboie qu’en cas de réelle alerte.

Ce n’est pas un chien de garde, mais plutôt un compagnon d’ambiance. Il apprécie les balades calmes, les après-midis sur le canapé et les enfants tranquilles. Parfait pour la ville comme pour la campagne.

Le Carlin (Pug)

Avec son petit museau écrasé, ses yeux globuleux et son air de clown attendrissant, le Carlin est un chien joyeux et peu vocal. Il a une voix rauque, pousse parfois des grognements ou des bruits de ronflement, mais il est rarement un aboyeur chronique.

Il aime la compagnie, déteste la solitude, et préfère mille fois s’étaler de tout son long sur le sol carrelé plutôt que de courir après les pigeons.

Le Shih Tzu

Derrière sa fourrure abondante et son allure de petite peluche impériale se cache un chien posé et calme. Le Shih Tzu est de nature douce, peu expressif vocalement, et très attaché à son confort.

Il n’aime ni les conflits ni les brouhahas, et saura se faire oublier dans un appartement, pourvu qu’il ait son petit coin douillet. Une bonne socialisation le rend encore plus placide.

Le Boston Terrier

Petit molosse au cœur tendre, le Boston Terrier est à la fois joueur, intelligent, et modérément actif. Il aboie uniquement lorsqu’il perçoit un vrai danger ou une situation inhabituelle.

Très adapté à la vie urbaine, il apprécie la routine et la proximité humaine. Il est aussi réputé pour son éducation facile, et pour être un excellent chien de premier foyer.

Le Bichon Maltais

Ce petit chien blanc à l’allure princière est souvent victime d’idées reçues : on le pense bruyant et capricieux, mais bien éduqué, il est d’une sérénité remarquable.

Très fidèle à son maître, le Bichon Maltais est un chien équilibré, joyeux sans être envahissant. Il aime participer à la vie de famille, mais n’éprouve pas le besoin de se faire entendre en permanence. Il est aussi très propre, et plutôt discret avec les inconnus.

Chacune de ces races a ses particularités, mais toutes partagent cette capacité à vivre près de vous sans envahir l’espace sonore.

Petits chiens = grands risques d’aboiements ? Un préjugé tenace

L’idée reçue est tenace : plus un chien est petit, plus il serait bruyant. Et il y a du vrai… mais pas toute la vérité. Ce n’est pas la taille en soi qui fait la voix, mais le niveau d’énergie, de vigilance, et surtout la manière dont le chien est intégré à son environnement.

Beaucoup de petits chiens développent des comportements aboyeurs parce qu’ils sont surprotégés. Ils vivent portés, sur les genoux, rarement confrontés au monde réel. Résultat : au moindre stimulus – un bruit, un inconnu, un autre chien – ils alertent. Normal : ils n’ont jamais appris à gérer l’inconnu.

L’anxiété de séparation est un autre facteur clé. Les races très attachées à leur maître peuvent aboyer pendant des heures en votre absence, si elles ne sont pas préparées. Et parfois, ce n’est même pas pour alerter : c’est juste une manière d’exister.

Un petit chien n’est pas un jouet. Il a besoin de structure, de stimulation, de limites. Et quand ces besoins sont respectés, même le plus vocal des chiots peut devenir un colocataire zen. Tout est question d’équilibre.

Les clés pour un chien vraiment discret, quelle que soit sa race

Vous rêvez d’un chien calme, peu aboyeur ? Bonne nouvelle : ça se travaille. Et ça commence dès l’arrivée à la maison. Le secret, c’est la cohérence. Il ne faut pas rire de ses aboiements à six semaines puis le gronder à six mois. Il faut lui apprendre dès le départ que le silence aussi est valorisé.

La socialisation est essentielle. Un chien qui voit des gens, entend des bruits, découvre le monde sans drame, aura beaucoup moins de raisons d’aboyer plus tard. Il saura que l’ascenseur, le facteur ou l’orage ne sont pas des menaces.

Il faut aussi penser à l’occuper intelligemment : jouets interactifs, balades régulières, petits exercices d’obéissance. Un chien stimulé est un chien apaisé. Et n’oubliez pas : les chiens aboient souvent… parce qu’ils s’ennuient.

Enfin, sachez qu’il existe des méthodes douces pour moduler les aboiements : renforcement positif, jeux de concentration, voire parfois l’aide d’un éducateur canin si le problème est déjà bien ancré.

Le silence, ça se cultive. Comme une plante. Et les bons maîtres sont souvent ceux qui savent arroser les bonnes habitudes.

Le choix d’un chien discret : bon pour les nerfs, bon pour le voisinage

Dans un monde où les bruits nous suivent partout – notifications, klaxons, ascenseurs qui bipent – avoir un chien qui respecte le silence est un luxe. Et parfois, une nécessité. Un chien discret, c’est moins de stress, plus de sérénité, des voisins plus heureux… et des siestes plus profondes.

Beaucoup de personnes âgées, de familles en ville, ou même de freelances à domicile choisissent leur race en fonction du niveau sonore. Et c’est un bon réflexe. Vivre avec un chien calme ne veut pas dire vivre avec un chien éteint. Cela signifie simplement que votre complicité passe par le regard, la présence, le toucher, plutôt que par les décibels.

Alors si vous rêvez d’un compagnon fidèle, attendrissant, et capable de respecter vos heures de travail ou de sieste… il y a des races pour ça. Et surtout, il y a des manières d’éduquer et d’aimer qui favorisent ce type de relation. Un chien discret, ce n’est pas un hasard. C’est un choix éclairé.